Une fois de plus, Ticketmaster se retrouve au cœur de la tourmente.
Entre pannes techniques, files d’attente interminables et prix jugés exorbitants, les fans peinent à obtenir leurs billets pour les grands concerts de 2025 et 2026.
De Taylor Swift à Orelsan, en passant par PLK ou Coldplay, les mêmes scènes se répètent : des milliers d’internautes connectés à la même seconde, un site saturé, et des places qui disparaissent en quelques minutes.
Ticketmaster, un géant mondial au cœur de la billetterie
Fondée en 1976, Ticketmaster est aujourd’hui le numéro 1 mondial de la billetterie en ligne.
Filiale du groupe américain Live Nation, la plateforme gère la vente de millions de billets chaque année, pour :
Mais ce monopole attire de plus en plus de critiques, notamment en période de forte demande.
Le scénario bien connu : attente, bug et déception
Lors de chaque ouverture de billetterie importante, le même phénomène se produit :
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Des centaines de milliers de connexions simultanées.
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Une file d’attente virtuelle interminable.
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Des erreurs de paiement ou sites bloqués.
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Des places revendues quelques minutes plus tard à des prix exorbitants sur des sites parallèles.
💬 “J’étais connectée à 9h pile, j’ai attendu une heure pour voir un message d’erreur”, raconte une fan d’Orelsan sur X (ex-Twitter).
Le problème de la revente et de la spéculation
Ticketmaster est régulièrement accusé de favoriser la spéculation sur les billets.
Des bots automatisés achètent parfois des centaines de tickets dès l’ouverture, avant de les revendre plus cher sur d’autres plateformes.
Pour lutter contre ce phénomène, Ticketmaster affirme avoir mis en place :
Mais pour beaucoup, le problème reste entier.
Le prix des billets en question
Autre motif de colère : le prix des places, parfois jugé excessif.
Entre les frais de service, les options premium et les packs “VIP”, certains billets dépassent désormais les 200 à 300 euros.
💬 “On a l’impression que les concerts deviennent réservés à une élite”, déplore un internaute sur Reddit.
Les alternatives émergent, mais peinent à s’imposer
Des concurrents comme SeeTickets, Digitick, ou France Billet (Fnac) tentent de proposer des alternatives plus simples et plus éthiques.
Cependant, la majorité des grands événements restent réservés à Ticketmaster, qui conserve ses contrats exclusifs avec les plus grandes salles et producteurs.
Les autorités commencent à réagir
Aux États-Unis, le Congrès américain a déjà auditionné les dirigeants de Ticketmaster après la polémique Taylor Swift – Eras Tour, accusant l’entreprise d’abus de position dominante.
En France, certaines associations de consommateurs demandent plus de transparence sur la tarification dynamique et la priorisation des files d’attente.
Et maintenant ?
Alors que les ventes pour les tournées 2026 (Orelsan, PLK, Coldplay, Muse, etc.) battent leur plein, Ticketmaster promet des améliorations techniques et une meilleure régulation de la revente.
Mais pour les fans, la frustration reste la même : entre attente et désillusion, acheter une place de concert est devenu un sport de combat.
Devenu incontournable, Ticketmaster incarne à la fois la puissance et les limites de la billetterie numérique.
Face à la demande massive et à la spéculation, le débat est relancé : faut-il repenser entièrement la vente de billets pour les grands événements culturels ?