Le débat sur la hausse de la CSG refait surface à l’approche du projet de loi de finances 2026.
Cette fois, la mesure concernerait principalement les revenus du capital — intérêts, dividendes, plus-values mobilières — et non les salaires.
Une proposition qui divise la classe politique, portée notamment par Boris Vallaud (Parti socialiste), et qui pourrait avoir des conséquences importantes pour les épargnants.
Qu’est-ce que la CSG ?
La Contribution Sociale Généralisée (CSG) est un impôt créé en 1991, destiné à financer la Sécurité sociale et les prestations sociales.
Elle s’applique sur :
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les revenus d’activité (salaires, primes),
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les revenus de remplacement (pensions, allocations),
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les revenus du patrimoine et du capital (intérêts, loyers, dividendes, plus-values).
💬 Son taux varie selon la nature du revenu : actuellement, il est de 9,2 % sur les revenus d’activité et de 9,9 % sur les revenus du capital.
Quelle hausse est envisagée ?
Selon plusieurs sources parlementaires, le gouvernement envisagerait une hausse de 1 à 1,5 point de CSG sur les revenus du capital.
Objectif : financer les dépenses sociales liées aux retraites et à la santé, tout en évitant une augmentation de la CSG sur les salaires.
👉 Concrètement, cela signifierait :
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une CSG passant de 9,9 % à 11,0 % ou 11,5 %,
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une fiscalité globale sur le capital (avec le prélèvement forfaitaire unique à 30 %) qui grimperait à environ 31 à 32 %.
Pourquoi une hausse sur le capital ?
Le raisonnement du gouvernement est simple :
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les revenus du capital sont considérés comme moins touchés par l’inflation que les salaires,
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le rendement de certains placements (livrets, actions, immobilier) est reparti à la hausse,
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et l’exécutif veut rééquilibrer la contribution fiscale entre capital et travail.
Mais pour l’opposition, cette mesure est avant tout idéologique et pénalisante pour l’investissement.
Les réactions politiques
💬 Boris Vallaud, chef de file des socialistes à l’Assemblée, soutient cette orientation :
“Il est normal que les revenus du capital participent davantage à la solidarité nationale.”
De son côté, la droite et le centre alertent sur un risque de “fuite de capitaux” et de “baisse de l’attractivité française”.
Les économistes restent divisés : certains estiment que la hausse est marginale, d’autres y voient un mauvais signal pour les investisseurs.
Quels revenus seraient concernés ?
La hausse s’appliquerait à tous les revenus de placement soumis à la CSG :
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Intérêts de comptes à terme, obligations, livrets non réglementés.
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Dividendes d’actions.
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Plus-values mobilières (vente d’actions, de parts sociales).
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Revenus fonciers, si confirmés dans le texte final.
⚠️ Les livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP) resteraient exonérés.
Impact pour les épargnants
Prenons un exemple concret 👇
Un particulier perçoit 5 000 € d’intérêts et dividendes en 2025.
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Aujourd’hui, il paie 30 % de prélèvement forfaitaire unique (PFU) = 1 500 €.
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Avec une CSG à 11,5 %, la fiscalité totale passerait à 1 560 € environ.
💬 Cela reste une hausse limitée en valeur absolue, mais symbolique : elle renforce la pression fiscale sur les placements financiers, déjà jugée élevée.
Et les retraites ou salaires ?
Le gouvernement a confirmé qu’aucune hausse de CSG n’est prévue sur les salaires ou les pensions à ce stade.
L’objectif est d’éviter de relancer la grogne sociale après les tensions sur la réforme des retraites.
Mais certains économistes redoutent qu’une extension progressive de la mesure ne soit envisagée plus tard, si les besoins de financement persistent.
Les prochaines étapes
La proposition de hausse de la CSG sur les revenus du capital devrait être déposée à l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de finances 2026, avant un vote prévu fin novembre 2025.
Le gouvernement pourrait aussi recourir à l’article 49.3 si le texte est bloqué.
👉 D’ici là, des amendements de l’opposition pourraient encore modifier le périmètre de la mesure.
La hausse de la CSG sur les revenus du capital, si elle est confirmée, marquera un nouveau tournant dans la fiscalité du patrimoine en France.
Symbolique pour certains, injuste pour d’autres, elle s’inscrit dans une logique de redistribution dans un contexte économique tendu.
Quoi qu’il en soit, le débat promet d’être vif à l’Assemblée, et de nouveau centré sur la question du partage de l’effort fiscal entre le travail et le capital.
