Un combat encore d’actualité…
Chaque année, le 12 juin, les pays à travers le monde se mobilisent pour rappeler une réalité souvent invisible : des millions d’enfants sont toujours contraints de travailler, parfois dans des conditions inhumaines.
Instaurée par l’Organisation internationale du travail (OIT) en 2002, la journée mondiale contre le travail des enfants vise à sensibiliser le public, les gouvernements et les entreprises à cette problématique et à encourager l’action collective.
Une réalité préoccupante mise en évidence par les chiffres.
Selon les derniers rapports de l’OIT et de l’UNICEF, plus de 160 millions d’enfants dans le monde sont engagés dans le travail des enfants, soit près d’un enfant sur dix. Plus de 70 % d'entre eux travaillent dans l’agriculture, souvent dans des zones rurales, loin des zones sous le regard. Certains enfants sont même exposés à des produits chimiques dangereux, à des machines lourdes ou encore à des environnements agressifs.
Une urgence encore plus préoccupante : près de la moitié de ces enfants sont engagés dans des travaux dangereux, qui mettent gravement en péril leur santé, leur sécurité ou leur développement moral.
Pourquoi cette journée est-elle importante ? Que pouvons-nous faire ?
Le travail des enfants est une atteinte aux droits de l’enfant et représente un frein majeur à l’éducation, à la santé et au développement durable. Chaque enfant privé d’école pour aller travailler est un adulte dont les perspectives sont compromises.
Cette journée mondiale contre le travail des enfants est l’occasion parfaite pour rappeler les engagements internationaux, comme les objectifs de développement durable (ODD), notamment la cible 8.7 qui vise à éliminer le travail des enfants d'ici 2025. Ainsi, donner l'opportunité aux enfants concernés de prendre la parole, promouvoir des politiques publiques et des lois plus strictes, ainsi que leur application. Enfin, responsabiliser les entreprises sur leurs chaînes d’approvisionnement.
Par ailleurs, nous pouvons agir même si cela ne concerne pas principalement notre pays de résidence et même si le problème semble lointain. Il est important de s'informer et d'informer autour de soi, de soutenir des ONG qui œuvrent pour la protection des enfants et l’accès à l’éducation. Ainsi, pour maximiser les chances de ne pas faire travailler les enfants, adopter une consommation responsable, en s’interrogeant sur l’origine des produits que nous achetons, par exemple. Enfin, interpeller les décideurs politiques et économiques pour des mesures concrètes.
Un espoir malgré les nombreux défis
Des progrès ont été faits entre les années 2000 et 2020 : le travail des enfants a diminué de 94 millions. Mais depuis la pandémie de COVID-19, les chiffres repartent à la hausse. C’est pourquoi la mobilisation contre le travail des enfants ne doit pas faiblir ou cesser.
Cette journée est une piqûre de rappel de l’urgence actuelle : les enfants ont le droit à une enfance. À jouer, à apprendre, à rêver. Le combat contre le travail des enfants est un combat pour la dignité, la justice et l’avenir de nos générations.
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